le Samedi 3 mai 2025
le Vendredi 1 mars 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Les solutions fusent Éditorial

Les solutions fusent Éditorial
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À la lecture du journal cette semaine, il vous sera possible de constater à quel point le dossier des droits linguistiques fait encore couler beaucoup d’encre au Canada. Puisque la Chambre des Communes est actuellement en pleine session, c’est souvent l’occasion d’aborder certaines questions législatives, et les langues officielles canadiennes ne font pas exception. Ce qui est un peu paradoxal, c’est l’origine de ces préoccupations. En effet, à l’exception de la nouvelle politique présentée par la ministre Lucienne Robillard sur le respect des droits linguistiques lors des transfert de responsabilité du fédéral vers les provinces, les territoires et le secteur privé, les personnes concernées sont des acteurs et des actrices agissant en périphérie de l’appareil législatif. Commençons par la commissaire aux langues officielles, Dyane Adam. Voilà bien une personne qui prend son rôle au sérieux. Il y a fort à parier qu’à la fin de son mandat, il n’y aura pas un aspect de la question des droits linguistiques qu’elle n’aura soupesé, analysé et fait des recommandations au gouvernement. Il y a ensuite le sénateur Gauthier. Enfin un sénateur qui ne se contente pas d’aller roupiller sur les bancs du Sénat en attendant son prochain chèque de sénateur. Lui aussi est embarqué dans une croisade pour que soient respectés les droits linguistiques. Il y a ensuite toute une panoplies d’organismes de défense des droits des francophones et d’associations de juristes francophones qui s’attaquent régulièrement à la volonté du gouvernement en matière linguistique. Pour compléter ce brillant tableau des plus grands revendicateurs en matière linguistique, il ne manque que le nouveau ministre des affaires francophones, Stéphane Dion. Ce dernier devrait cesser de s’interroger sur les éventuelles retombées économiques de changements aux lois linguistiques du pays. Il devrait cesser de voir dans son assiette le potentiel millier de poursuites judiciaires contre le gouvernement fédéral pour se préoccuper davantage de la centaine de milliers de francophones du pays qui passeront au rouleau de l’assimilation au cours de la prochaine génération si rien n’est fait.