La commission scolaire francophone de division prendra sous peu une décision quant à l’implantation prochaine d’un programme de 10e année à l’École Allain St-Cyr. Il faut espérer que les commissaires appuieront cette expansion du programme de français langue première.
Maintes fois, au cours des dernières années, il m’a été permis de constater à quel point l’École Allain St-Cyr constitue un frein important à l’assimilation des jeunes Franco-ténois. En effet, nombreux sont les jeunes adolescents qui ont dû poursuivre leurs études secondaires dans l’un ou l’autre des programmes d’immersion de Yellowknife. Quelques mois plus tard, ces jeunes avaient peine à s’exprimer efficacement en français. Un lourd accent anglophone marquait souvent leur discours.
Loin de moi l’idée de dénigrer l’excellente qualité des programmes d’immersion des différentes commissions scolaires de Yellowknife. Par contre, il est important de souligner que ces programmes sont destinés à l’apprentissage d’une langue seconde par une clientèle anglophone. Au sortir de ces programmes, les jeunes élèves anglophones possèdent généralement une excellente maîtrise de la langue de Molière, leur langue seconde.
Une école, c’est beaucoup plus qu’un lieu de prestation de programmes académiques. Il s’agit d’un milieu de vie qui se doit aussi de transmettre notre culture et inculquer aux jeunes un sentiment d’appartenance à cette culture. Or, dans les programmes d’immersion, la culture de référence entre les jeunes, est un culture anglophone et, ce qui est normal, ces élèves continuent de se percevoir comme des Canadiens anglais, non pas comme des Canadiens français.
L’ajout d’une 10e année à l’École Allain St-Cyr constituerait un autre petit frein à l’assimilation des jeunes Franco-ténois et nous encourageons les commissaires à appuyer ce développement.