le Mercredi 7 mai 2025
le Vendredi 5 avril 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Enfin une petite place pour les jeunes! Éditorial

Enfin une petite place pour les jeunes! Éditorial
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Vivre dans la rue, c’est rarement un choix. Pour plusieurs jeunes, vivre dans la rue est une façon de fuir un environnement malsain et non sécuritaire, de se détacher d’une famille déchirée par des drames insoutenables. Pour quelques-uns, rares, c’est une façon de s’illustrer auprès de ses pairs et d’avoir l’air « cool ».

Peu importe les raisons poussant certains jeunes à la rue, un fait demeure : la rue est dangereuse. Une fois la nuit tombée, les prédateurs font leur apparition. Je ne parle pas ici des petits renards qui vivent parmi nous, mais plutôt de certains individus pour qui de jeunes adolescents désespérés constituent des proies de choix.

S’il est pénible de vivre dans une famille dysfonctionnelle, ou les abus font partie du quotidien, vivre dans la rue entraîne aussi son lot de violence et d’abus. Quand on est dans la rue vers 1 h du matin, sans endroit où coucher, il peut être tentant d’accepter l’invitation d’un adulte à venir s’oublier dans l’alcool. Une fois dans l’antre du loup, un cauchemar en remplace souvent un autre. Nombreux sont les cas de jeunes filles qui se retrouvent victimes d’abus sexuels pour la simple raison qu’elles avaient un peu trop faim ou trop froid.

Pour ces jeunes, la Maison des jeunes constitue la différence entre une vie d’enfer ou d’abus et la possibilité de prendre quelques instants de répit. Ce n’est pas dire que ces jeunes évitent totalement les abus, mais bien que ce centre leur permet de se retrouver ensemble dans un endroit relativement sécuritaire. C’est tout à l’honneur de compagnies privées comme Diavik, la Banque royale ou Microsft que d’appuyer un tel projet.