Comme on a fait grand cas du désastre écologique de la mine Giant au cours des dernières années, plusieurs lecteurs et lectrices avaient probablement l’impression que la ville de Yellowknife était insalubre. Une étude publiée récemment vient remettre les pendules à l’heure.
Cette étude porte sur les secteurs commerciaux et résidentiels de la ville, à l’exclusion des terrains de la mine Giant. Le constat est rassurant : les risques pour la santé sont minimes.
Finalement, seul le secteur adjacent à la Con Mine présente de plus hauts risques. C’est normal puisque l’arsenic naturel du sol y est déjà plus élevé qu’ailleurs, mais aussi parce que des années d’exploitation minière y ont laissé leur marque.
Ce sont les études reliées à la mine Giant qui devraient donc nous inquiéter. En effet, des centaines de milliers de tonnes d’arsenic, dans sa forme létale, y sont entreposées et de la poussière toxique se retrouve un peu partout sur le terrain de la mine et dans les différents étangs de rétention.
C’est ça qui est inquiétant !
On a pu constater que de telles quantités engendrent des coûts astronomiques pour en faire le traitement. Pressions économiques obligent : cela pousse les autorités à trouver la solution la moins coûteuse plutôt que celle qui réglerait la situation définitivement.
De telles quantités causent des risques énormes de propagation dans l’environnement. Or l’environnement immédiat de ces terrains, c’est la ville de Yellowknife et le village de Dettah.
À court terme, il est toujours bon et sain de vivre à Yellowknife. Pour que cela continue d’être vrai à long terme, il ne faudra pas négliger les possibilités de catastrophes écologiques que représente la mine Giant.