J’ai écrit au moins une demi-douzaine d’éditoriaux sur la question de l’équité salariale depuis quelques années. Il y a de fortes chances que ce soit le dernier puisque le syndicat et le GTNO ont finalement conclu une entente hors cour, lundi dernier.
À la suite de cette entente, il ne reste plus qu’à faire un post mortem de cette affaire.
Tous les responsables gouvernementaux et les politiciens qui se sont succédés au gouvernement au cours des 13 dernières années devraient avoir honte. Pendant plus de 12 ans, la question de l’équité salariale n’a pas été abordée en cour, le gouvernement se contentant d’éviter le cœur de la question en jouant simplement sur des arguments de juridiction. Pendant 12 ans, les contribuables des T.N.-O. ont dû défrayer la note pour les frais juridiques et, maintenant, pour les intérêts sur les sommes dues. Douze années pendant lesquelles plusieurs femmes se sont senties dévalorisées par leur propre gouvernement.
Dans un jugement sur l’équité salariale, un juge critiquait à juste titre la stratégie gouvernementale visant à se défiler de ses obligations en utilisant une panoplie d’arguments techniques, en insistant sur le fait que cette question avait déjà été trop retardée, et ce, à grands frais pour toutes les parties concernées.
Il faut cependant souligner les efforts respectifs du gouvernement et du syndicat pendant ces années pour rétablir le problème structurel à la base de la discrimination salariale. En passant par différentes méthode d’évaluation et toutes les négociations collectives subséquentes, gouvernement et syndicat travaillaient à rétablir la situation. Les choses en cour n’avançaient pas, mais au moins, les parties travaillaient à s’assurer qu’un tel problème ne se répéterait pas.
Je vais m’ennuyer de ce sujet si évocateur, mais je me rassure en sachant que les causes sur l’équité salariale au fédéral ainsi qu’à la compagnie Bell Canada ne sont toujours pas réglées.