Un journal fonctionne à trois vitesses. La plus commune, celle qui fait faire des cheveux gris aux employés, c’est la vitesse effrénée, quand, à quelques heures de la tombée des articles, on s’aperçoit qu’il en faut quelques-uns de plus. Les maîtres du clavier se mettent à l’œuvre. Il y a ensuite la vitesse de croisière, quand, à quelques heures de la tombée des articles, le patron nous en demande quelques-uns de plus : on aimerait bien se retrouver en croisière. Les maîtres du clavier se remettent à l’œuvre. Puis il y a la vitesse estivale : on aimerait bien profiter de l’été mais ce n’est pas notre tour, alors il faut encore produire à une vitesse effrénée et, zut, il manque encore un article. Tout ça, juste pour vous aviser que L’Aquilon entame sa période de production estivale. Au cours des prochaines semaines, chacun à leur tour, les employés prendront quelques semaines de vacances bien méritées. C’est aussi une période d’inactivité dans plusieurs sphères de notre société : non seulement les événements d’actualité y sont rares, il y a moins de publicité. On se retrouve donc souvent à ne produire que le nombre minimum de pages, soit huit. Il faut se rassurer. En effet, avec ces vacances, tous ont l’occasion de se reposer. On espère donc qu’après ces vacances, Alain va cesser d’écrire des éditos sans queue ni tête, Simon va arrêter de mettre des majuscules partout et Julie va arrêter de se plaindre du bruit (on vient de lui installer une porte). Quant à Geneviève, elle jouira du fait qu’il n’y a que quelques petites pages à corriger, le temps d’une pause-café.