Une bonne nouvelle attendait les partisans de la construction d’un pipeline dans la vallée du Mackenzie. La Maison-Blanche demande au Congrès de refuser de subventionner la construction d’un pipeline qui suivrait la route de l’Alaska.
De prime abord, il semble que la Maison-Blanche fasse preuve de cohérence par rapport à son discours très à droite. En effet, l’administration américaine justifie cette position en indiquant que les forces du marché devraient déterminer le trajet suivi par le pipeline.
Un tel discours devrait faire rougir de honte le premier sinistre (Oups!) ministre de l’Alberta, Ralph Klein, importante figure de proue de la droite canadienne, qui semblait accepter d’emblée une intrusion de l’État américain dans les forces du marché. Il n’est pas certain que M. Klein aurait accepté avec aussi bonne grâce que le gouvernement canadien décide de subventionner la construction d’un pipeline. On aurait probablement entendu des hauts cris sur l’ingérence du fédéral dans le secteur pétrolier, mais venant des USA, une telle ingérence est reçue par une grande courbette, peu importe si cela ne laisse l’arrière-train de M. Klein dans une position périlleuse.
Pourtant, lorsque les explications se poursuivent, on s’aperçoit que la question des forces du marché ne constitue qu’une justification philosophique d’une décision simplement politique. En effet, il existe d’autres états américains producteurs de gaz naturel et ces états se verraient désavantagés par une subvention aux producteurs de l’Alaska. Ce n’est plus le respect d’un partenaire commercial, le Canada, qui explique la position de la Maison-Blanche, mais bien de la simple politicaillerie et du favoritisme régional.
Malgré tout, il faut se réjouir de cette victoire et s’assurer que le projet de pipeline dans la vallée du Mackenzie se concrétise. Pour ce faire, il faut s’assoir avec les groupes concernés (industrie pétrolière, groupes autochtones et institutions environne-mentales) et commencer le travail.