Y a-t-il un métier plus ingrat que celui d’artiste ? Ces gens qui embellissent nos vie doivent se débrouiller, pour une majorité, dans l’insécurité totale. Pourtant, ce sont eux qui sont porteurs de la culture des Territoires du Nord-Ouest.
À l’heure où les T.N.-O. tentent de se définir une identité, les artistes doivent faire partie prenante du processus. Pour ce faire, un petit coup de pouce de la part du gouvernement, et de la population, serait bienvenu.
Après tout, ce sont les artistes qui, la plupart du temps, exportent l’image du Nord à travers le Canada et le monde. C’est à travers leur art que les gens du Sud ont une idée de la beauté de nos aurores boréales, de notre faune, de nos lacs.
Mais encore, faudrait-il arrêter de leur mettre des bâtons dans les roues. Pourquoi un artiste aurait-il à éliminer l’une des œuvres de son exposition pour cadrer avec les exigences qui accompagnent les subventions gouvernementales ? Souvent, il s’agit là d’un premier pas vers la pensée unique.
Effectivement, un bureau gouvernemental pourrait donner un bon coup de pouce à nos créateurs. Les formulaires de demande de subvention sont maintenant si compliqués que l’on se décourage simplement en lisant le titre du document. De plus, ce type d’aide pourrait certainement favoriser l’établissement de liens entre les artistes qui, souvent, travaillent dans l’isolement.
De leur côté, les artistes doivent aussi se parler et s’entraider. Ceux-ci devront adopter une approche de collaboration plutôt que de compétition. Certains l’ont déjà compris en se regroupant pour travailler sur l’implantation d’un centre culturel multidisciplinaire. Espérons que le gouvernement prendra au moins la peine d’écouter les suggestions.