Dans le dossier de l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr et celui de l’École Boréale, il semble que la question de fond n’a toujours pas été répondue. Ou devrait-on plutôt dire, la question de fonds (avec un S qui se rapproche du signe de $). En effet, tant du côté des gouvernements que de celui des parents et de la Commission scolaire, tous s’entendent pour souligner que les installations actuelles sont inadéquates. Mais on ne saura créer l’unanimité pour tenter d’identifier les raisons de cet état de fait.
À mon avis, l’explication est pourtant simple : le gouvernement territorial a failli face à ses responsabilités de fournir des installations adéquates aux élèves francophones de Yellowknife et de Hay River.
Lorsqu’à la fin des années 1990 la décision a été prise de construire un nouvel édifice pour abriter l’École Allain St-Cyr, le gouvernement territorial a refusé d’injecter les sommes nécessaires pour ce projet, la presque totalité du fardeau financier étant assumé par le gouvernement canadien. Et on connaît amplement le résultat : une école trop petite ne disposant pas des infrastructures minimales qui sont l’apanage seulement des écoles de langues anglaises.
Le même scénario s’est produit lors du projet de construction de l’École boréale. La construction n’est pas achevée que déjà il faut penser à son agrandissement.
Dans chacun de ces deux projets, Patrimoine canadien avait débloqué des fonds d’environ trois millions de dollars. Si le gouvernement territorial avait contribué à part égale, en investissant lui-même trois millions dans chacun des projets, on ne se retrouverait pas dans ce contexte où les parents de Yellowknife s’apprêtent à poursuivre le gouvernement.
Les pourparlers entre la commission scolaire et le GTNO semblent pour l’instant faire grand cas du financement fédéral. Cela ne devrait pas être notre principale préoccupation puisque Patrimoine canadien s’est avéré, au fil des ans, un allié fidèle des parents francophones. Il faudrait plutôt s’assurer que les écoles francophones reçoivent leur juste part du fonds d’infrastructures scolaires du GTNO. Et quand je parle de juste part, ce n’est pas simplement d’une distribution per capita, mais bien d’une question de rattrapage du GTNO pour compenser ses années de négligence.
Une question de fonds

Une question de fonds
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