le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 11 octobre 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Sauvons les enfants de la famine

Sauvons les enfants de la famine
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Il y a des années qu’on avait ressenti un pareil vent de fraîcheur dans l’arène politique du Grand Nord. En effet, en une seule déclaration, le député Steven Nitah nous a dévoilé la façon dont le Canada peut aider à enrayer la famine des enfants à travers le monde. Chaque année, le gouvernement canadien verse quelques dizaines de millions de dollars en aide humanitaire pour les enfants souffrant de la famine à travers le monde. Chaque année, le gouvernement fédéral verse aussi quelques centaines de millions de dollars pour financer le GTNO qui est au service d’à peu près 40 000 personnes. Selon la logique du député, mieux vaudrait verser ces centaines de millions de dollars pour les enfants qui meurent de faim plutôt que d’offrir des services gouvernementaux à une infime minorité canadienne.

Pour ceux à qui cette logique ne convient pas, il faut remettre la déclaration de M. Nitah dans son contexte. Il croit que la logique commande de ne pas offrir de services en français car cela se ferait au détriment d’enfants du Nord qui se meurent de faim. Bref, M. Nitah n’a pas bien compris d’où provient l’argent destiné à la prestation des services en français et il est évident que le comité spécial sur la révision de la Loi sur les langues officielles doit poursuivre ses consultations jusqu’à temps que les membres du comité comprennent la mécanique suivante : le Conseil du trésor verse une contribution pour la prestation de services en français dans les T.N.-O. Si le gouvernement territorial ne dépense pas tout ce budget, les surplus ne sont pas transférés dans le budget général du gouvernement territorial mais retournés au gouvernement fédéral. Ces fonds sont simplement perdus à jamais par les T.N.-O et l’économie ténoise : et dire que des enfants meurent de faim. Quel scandale !