le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 25 octobre 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

C’est payant la prévention !

C’est payant la prévention !
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La situation des centres d’aide pour les femmes et les familles n’a pas beaucoup changé au cours des années. Un manque de financement chronique vient perturber les opérations de ces centres et les personnes qui y travaillent se retrouvent rapidement débordées de toute part; nombreuses sont les femmes et les familles qui sont retournées à la porte, faute de place.

Le gouvernement aurait pourtant tout avantage à investir plus d’argent dans ces programmes car, à long terme, cet investissement risque de lui faire économiser de l’argent.

En effet, nombreuses sont les études qui constatent que de jeunes enfants témoins de violence conjugale ou familiale, vont souvent adopter ces mêmes comportements une fois devenus adultes. Et ainsi se perpétuent des comportements violents.

Les centres d’aide pour les femmes victimes de violence permettent aux femmes de trouver un refuge, mais ils permettent aussi d’extraire les enfants de ce milieu familial violent.

Quelle est l’alternative ? Livrées à elles-mêmes, ces familles sont sans espoir de s’en sortir. Les femmes retournent se faire battre, les enfants se préparent à devenir de jeunes délinquants plein de rancune puis des adultes névrosés et la société devra défrayer les soins médicaux, l’intervention des services sociaux ou des services policiers, bref les coûts sociaux directs de la violence.

Les refuges permettent donc de briser le cercle vicieux de la violence qui engendre la violence, mais aussi d’en finir avec des dépenses improductives.