L’article à la une sur les agressions sexuelles présente un sombre portrait de notre réalité sociale. Les T.N.-O. affichent un taux d’abus et agressions sexuelles près de cinq fois supérieur à la moyenne nationale. Lorsqu’on parle de 195 cas rapportés entre 2000 et 2001, c’est toute une série de cas qui ne sont pas rapportés aux autorités.
On parlera beaucoup du manque de ressources, tant au sein des forces policières que des services sociaux, mais un facteur tout aussi important influence ce phénomène : la loi du silence que s’imposent les victimes, surtout lorsque l’agresseur est un membre de la famille.
Dans les petits villages, tous se connaissent et les victimes d’actes d’agression subissent souvent des pressions afin qu’elles se taisent et elles ont ensuite à vivre en silence les répercussions psychologiques de l’agression.
C’est cette réticence des victimes et de la communauté à traiter ouvertement de ce fléau qui fait en sorte qu’il est difficile de renverser la tendance.
En attendant, il faut féliciter les intervenants actuels qui tentent, dans la limite de leurs moyens, de remettre cette question à l’avant-plan des préoccupations du législateur. Après tout, un peu d’engagement de nos leaders politiques ne ferait pas de tort.
La loi du silence
La loi du silence
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