Il est parfois difficile de se prononcer sur un budget. Lorsqu’on en a deux à se mettre sous la dent, c’est encore pire.
D’un côté, le ministre territorial des Finances, Joe Handley, nous présente un budget déficitaire qui fait porter notre dette publique à plus de 214 millions de dollars. Une autre année financière déficitaire et le GTNO ne pourra plus contracter de déficit. Quel cadeau à laisser à la prochaine Assemblée !
Je me demande parfois si la stratégie budgétaire du GTNO ne sert pas surtout à justifier les demandes répétées du gouvernement pour obtenir la mainmise sur les revenus générés par l’exploitation des ressources. Si c’est le cas, il faut espérer que le gouvernement fédéral y consentira bientôt sinon la situation risque d’être pénible d’ici un an ou deux. Le GTNO ne risque-t-il pas plutot de se faire ramener à l’ordre par le gouvernement fédéral. Après tout, les TNO ne sont pas une province jouissant d’une autonomie complète face au fédéral.
De l’autre côté, le ministre fédéral des Finances, John Manley, présente un budget qui en satisfait plusieurs, mais qui connaît aussi son lot de détracteurs. Les premiers ministres territoriaux ne semblent pas satisfaits de l’absence de mesures qui appuieraient le Nord de façon spécifique. La baisse de la dette publique est surtout due à un changement dans les techniques comptables du gouvernement et les contribuables canadiens ne verront que peu de changement sur leur chèque de paye l’an prochain. Par contre, plusieurs programmes gouvernementaux s’adressant aux familles à faibles revenus connaîtront des hausses considérables.
Bilan : bons budgets nantis de plusieurs déficiences.