le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 18 avril 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Aidons notre déficit

Aidons notre déficit
00:00 00:00

Aidons notre déficit Tous le savent, il y a un manque d’espace important à l’École Allain St-Cyr. Il y a quelques semaines, on croyait pouvoir résoudre cette situation par l’acquisition de portatives. On sait maintenant que cette option ne sera pas possible pour l’an prochain. Heureusement, il y a une solution de rechange qui ne peut cependant qu’être provisoire. L’utilisation de quelques salles classe de l’école William McDonald permettra de répondre aux besoins immédiats d’accroissement de l’espace. Malheureusement, cet arrangement vient en contradiction avec le caractère homogène de l’école, ce fameux principe qui voit à protéger la fragile identité francophone des jeunes. De plus, avec l’accroissement régulier de la population de Yellowknife, il y a fort à parier que l’école William McDonald se réappropriera ces locaux d’ici quelques années.

Lorsque le gouvernement territorial refuse d’investir dans une école en prétextant le lourd déficit du gouvernement, il dramatise de beaucoup la réalité. En effet, les sommes d’argent investies en immobilisations ne se traduisent pas immédiatement en dépenses pour le gouvernement. Ce qui devient une dépense, c’est l’amortissement, année après année, de cet investissement. Ainsi, investir trois millions de dollars dans l’agrandissement d’une école et la construction d’un gymnase, équivaut à des dépenses réelles d’environ 150 000 $ répartis sur 20 ans. Si, de plus, le gouvernement fédéral vient compenser le gouvernement territorial de trois millions de dollars pour cette construction, on s’aperçoit que cela diminuera immédiatement son déficit.

Somme toute, on a besoin d’une école pour aider le gouvernement territorial à réduire son déficit.