le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 25 avril 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Ça sent le pétrole

Ça sent le pétrole
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Tranquillement, un nouveau paysage géopolitique commence à faire son apparition dans les Territoires du Nord-Ouest. Si on fait exception de la création du Nunavut qui englobe une écrasante majorité inuite, l’entente survenue sur l’autonomie gouvernementale des Gwich’in et des Inuvialuit constitue une première pour les TNO. On vient enfin de définir les modalités d’application de ce concept découlant de la Constitution canadienne.

D’autre part, les Premières nations du Deh Cho se rapprochent aussi d’une entente avec les gouvernements sur leur revendication territoriale et leur autonomie gouvernementale.

À y regarder de plus près, on sent une odeur de pétrole dans l’air. En effet, les gouvernements ont rarement été généreux dans leur concession de droits aux autochtones canadiens. Ce sont souvent des impératifs économiques importants qui ont fait cheminer les dossiers autochtones, le tout débutant dans les années 1970 et la convoitise du gouvernement canadien pour les ressources pétrolières de la mer de Beaufort. Sans tordre de bras, le gouvernement canadien avait cependant poussé très fort pour conclure une entente avec les Inuvialuit. Certains affirment même que c’est cette entente qui avait concrétisé la séparation entre les Inuits de l’est (du Nunavut) et ceux de l’ouest des TNO.

Avec les ententes des Gwinch’in, des Inuvialuit et du Deh Cho, c’est presque tout le corridor d’un pipeline du Nord, descendant de la mer de Beaufort jusqu’à l’Alberta, qui se trouve couvert. Coïncé entre ces régions, le Sahtu, de toute façon, appuyait déjà le projet de pipeline.

Il reste encore beaucoup de chemin à faire, mais ces ententes récentes viennent confirmer l’engagement des gouvernements et des Premières nations pour la construction du pipeline.