le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 16 mai 2003 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

On a guère le choix

On a guère le choix
00:00 00:00

Le ministre des Finances des Territoires du Nord-Ouest avait de bien mauvaises nouvelles cette semaine : la situation financière précaire du gouvernement est encore plus catastrophique que prévue.

En convoquant une conférence de presse pour annoncer cette situation, il semble que le ministre des Finances tente de susciter un appui du public pour ses revendications auprès du gouvernement fédéral.

La logique du ministre est simple : il faut que les arrangements financiers entre les deux gouvernements changent sinon le GTNO n’aura plus de marge de manœuvre dès l’an prochain.

Quelques-uns des changements proposés permettraient effectivement de réduire le déficit du gouvernement. L’ajustement à la hausse du niveau de population permettrait de récupérer 89 millions pour deux années et diminuerait le déficit de 21 millions pour les années suivantes. D’autre part, l’utilisation d’une année de fonctionnement normal comme année de référence dans l’entente de financement, plutôt que 1999-2000 (année de création du Nunavut), évitera au GTNO de faire face à une augmentation encore plus substantielle de son déficit.

Dans cette ronde de négociation avec le gouvernement fédéral, on a guère le choix d’appuyer le ministre Handley puisque les solutions alternatives ne sont guère attrayantes : des compressions budgétaires de 15 à 20 pour cent dans les prochains budgets.

Finalement, il faudrait aussi appuyer le gouvernement dans sa recherche d’un transfert de responsabilités dans la perception de revenu sur l’exploitation des ressources. Il ne faut cependant pas croire que ce changement permettrait au gouvernement de diminuer son déficit. On serait moins dépendant du fédéral mais on serait plus dépendant des marchés des ressources naturelles.