Dans son évaluation indépendante de l’économie des Territoires du Nord-Ouest, le Conference Board of Canada identifie le système de réglementation, le modèle de gouvernance ténois et les diverses négociations territoriales des Autochtones comme étant des facteurs de ralentissement du rythme de développement économique.
Il est vrai que pour démarrer un projet aux Territoires du Nord-Ouest, il faut tenir compte de plusieurs facteurs. Ce constat du Conference Board ne devrait cependant pas nécessairement signifier un assouplissement des procédures.
Bien que les nombreuses agences et commissions pourraient effectivement collaborer davantage, celles-ci doivent poursuivre un travail d’évaluation environnementale rigoureux. De trop nombreux exemples de déchets industriels abandonnés parsèment les TNO pour que ces considérations soient prises à la légère. En bout de ligne, c’est toujours le contribuable qui paie la note.
Le Conference Board du Canada est un organisme qui jouit d’une très grande crédibilité en matière d’économie. Cependant, lorsque vient le temps d’évaluer un rapport comme celui-ci, il faut savoir mettre les choses en contexte. En terme cru, les structures en place aux Territoires du Nord-Ouest compliquent effectivement la tâche aux investisseurs. Est-ce cependant une raison pour laisser tomber certains acquis afin d’accélérer un développement économique qui est déjà en explosion ?
Le rapport du Conference Board se veut un élément de réflexion pour les décideurs et la population des Territoires du Nord-Ouest. La population devra répondre à la question : « Avons-nous les ressources nécessaires à une croissance effrénée de l’économie ? ». Espérons que la campagne électorale permettra à la population de se faire une opinion sur la question. Et qu’ensuite, cette population sera écoutée !