À la lecture de la Stratégie énergétique des Territoires du Nord-Ouest, on ne peut que donner raison à l’écologiste Bob Bromley, lorsque celui-ci déclare que le document « est large et laisse beaucoup de place à l’interprétation ». En fait, c’est par l’implantation de la stratégie qu’une véritable évaluation de ce travail pourra être faite.
On peut cependant trouver quelques bons points dans cette stratégie qui devrait guider les prochains gouvernements dans leurs prises de décision. La volonté de réduire les gaz à effet de serre et la dépendance aux combustibles fossiles en est un.
Le rejet des immenses réservoirs d’eau créés par des barrages hydroélectriques majeurs est aussi un élément positif. De toutes façons, en a-t-on vraiment besoin ? Aux Territoires du Nord-Ouest, la plupart des communautés sont éloignées les unes des autres et ont une taille très modeste. La construction de mégacentrales ne servirait probablement qu’à l’exportation d’électricité, mais à qui ? L’Alberta regorge de ressources énergétiques.
L’exportation de l’électricité mènerait à la construction de lignes à haute tension sur de très longues distances, causant, par le fait même, beaucoup de tort à l’environnement immédiat.
De plus, l’éventuelle construction du gazoduc de la vallée du Mackenzie permettra déjà aux Territoires du Nord-Ouest d’exporter de l’énergie en grande quantité.
Que les communautés situées dans la vallée profitent du gazoduc va de soi. Pour les autres villages et hameaux, de petites ou de moyennes centrales feraient probablement l’affaire, sans compter toutes les ressources propres et renouvelables dont on ne reconnait jamais assez le véritable potentiel. Le soleil et le vent ne sont que deux exemples.