En lisant les entrevues réalisées dans le cadre des articles portant sur l’agrandissement de l’École Allain St-Cyr, une remarque m’a frappé. Essentiellement, elle reprend la logique du gouvernement pour justifier son non-respect des droits linguistiques des minorités. « On ne peut offrir ce droit aux francophones car il faudrait aussi l’offrir aux Autochtones ». Résultat : depuis 1984, seuls les anglophones ont accès à tous les services gouvernementaux alors que les groupes linguistiques moins nombreux, incluant tous les groupes linguistiques autochtones, doivent quémander, souvent sans succès, le respect de leurs droits linguistiques.
Les TNO illustrent parfaitement la maxime ironique suivante : « On est tous égaux, c’est juste que certains sont plus égaux que d’autres » Pourquoi cet état de fait ?
De nombreux observateurs ont mentionné au fil des ans que le véritable pouvoir politique aux TNO réside non pas au niveau de l’Assemblée législative mais bien au niveau de la bureaucratie gouvernementale, majoritairement blanche et anglophone. C’est cette bureaucratie qui prend rapidement en charge les nouveaux ministres et dicte les règles de fonctionnement du gouvernement. Cette réalité a même poussé certains à suggérer, lors du débat sur la redéfinition des circonscriptions électorales, que Yellowknife, siège du gouvernement, devrait subir le même sort que la capitale américaine, Washington, qui n’élit aucun représentant ou sénateurs à la Maison-Blanche.
Il faudrait, au minimum, que les responsables de la francophonie ténoise évite de se faire l’échos de la bureaucratie gouvernementale.