le Jeudi 8 mai 2025
le Vendredi 26 septembre 2003 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:25 Éditorial

Le ton monte

Le ton monte
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Pour plusieurs personnes travaillant étroitement avec les responsables du dossier du centre communautaire francophone de Yellowknife, on a senti une vive déception l’été dernier lorsque le terrain tant convoité, sis sur la 53e rue, a été mis en vente par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada et qu’un autre groupe s’en est porté acquéreur. Depuis, de nombreuses interventions ont eu lieu afin de faire renverser cette décision.


L’avis juridique obtenu récemment laisse plané un doute quant à la transparence du processus de mise en vente. Trop de questions sont restées sans réponse et on espère que les différents intervenants mettront les bouchées doubles afin d’éclaircir cette situation.


Outre cette délicate question de transparence, les interventions publiques du comité responsable de l’implantation du centre communautaire posent une question fondamentale : est-ce que les politiques du Conseil du Trésor au regard de la mise en vente des biens immobiliers du gouvernement fédéral ne devraient pas être assujetties à l’article 41 de la Loi sur les langues officielles. Cet article stipule que les institutions fédérales doivent favoriser l’épanouissement et le développement des communautés en situation minoritaire.


Dans le cas de ce terrain, ce sont les demandes répétées du comité d’implantation qui ont poussé le ministère à mettre ce terrain en vente. Sachant que la communauté francophone convoitait ce terrain, n’aurait-il pas été plus respectueux de la Loi si le ministère avait accordé un statut privilégié à la communauté en lui permettant au moins d’égaler toute offre faite selon les prix du marché?


On espère que le Commissariat aux langues officielles incitera le Conseil du Trésor à revoir ses politiques.