L’intervention de la députée de Range Lake, Sandy Lee, sur la politique du gouvernement en matière de communication en français,a été accueillie avec enthousiasme. Cela faisait déjà un certain temps que le sujet n’avait été soulevé à l’Assemblée et c’est tout à l’honneur de la directrice de la radio qui tente désespérément d’assurer la survie financière de Radio Taïga.
Ce dossier soulève malheureusement certains mauvais souvenirs d’une nature tout à fait personnelle. Pour L’Aquilon, la bataille aura été très longue afin d’obtenir une reconnaissance du gouvernement en matière de publicité. Nos premières démarches avaient conduit à la publication du journal sur une base hebdomadaire, en janvier 1993. Cette exigence du GTNO était parfaitement justifiable puisque les journaux équivalents anglophones étaient tous des hebdomadaires et comme la plupart des publicités sont liées à des dates limites importantes, on se devait d’offrir une plus grande régularité dans notre publication.
Le problème, c’est que le gouvernement n’a pas suivi le pas. Il aura fallu pratiquement tordre des bras afin que les ministères reconnaissent leurs obligations légales. Même qu’il aura fallu attendre jusqu’en 1997 avant que le gouvernement n’adopte ses lignes directrices en matière de langues officielles, notamment en matière de publicité. Et la bataille n’était pas gagnée, car l’application de ces lignes directrices a tardé à se faire à plusieurs niveaux du gouvernement.
Il faut donc espérer que l’intervention de la députée de Range Lake poussera le ministre Dent à assumer ses responsabilité de ministre responsable des langues officielles avec diligence et intégrité. Faut cependant m’excuser si je suis sceptique.