le Vendredi 9 mai 2025
le Vendredi 9 avril 2004 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:15 Éditorial

Un club Méditerranée à Yellowknife?

Un club Méditerranée à Yellowknife?
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C’est un peu exagéré mais quand on regarde le budget de construction du nouveau centre correctionnel de Yellowknife, je me pose plusieurs questions. Cinquante millions de dollars, c’est tout de même une somme rondelette.

Les TNO ne sont pas les seuls à posséder de telles installations. Au Canada, le service correctionnel canadien avait un budget annuel de 1,3 milliards de dollars en 2000-2001. De ce montant, près de 115 millions étaient investis en immobilisation. Les Services correctionnels du Canada gèrent, notamment, 53 pénitenciers et hébergent 31 600 personnes.

Une visité guidée a été offerte aux médias le 31 mars dernier. Une formule clé qui revenait souvent aux lèvres des personnes en charge de cette visite était « le confort des prisonniers ». Pour ma part, j’ai pris la peine de relire un article de l’Aquilon paru le 25 novembre 2002, intitulé «Centre des femmes de Yellowknife : Colmater les brèches ». Et si quelqu’un se souciait davantage des femmes pour leur offrir de meilleurs services, dans des locaux appropriés pour les héberger afin de les protéger contre les abus de toutes sortes. Après tout, il n’y a pas que l’abuseur qui a droit à son « confort ».

Et on en arrive à la question centrale : les pénitenciers ne devraient-ils pas servir, en partie, à décourager la récidive? À quoi cela sert-il d’offrir une ambiance « familiale » dans une institution offrant des repas culturellement adaptés quand, en bout de compte, ce qu’on vise c’est de décourager les criminels et les récidivistes. Je ne suis pas nécessairement un partisan du boulet au pied, mais il n’est pas non plus nécessaire d’offrir de belles installations luxueuses aux détenus nordiques