On connaissait depuis un bout de temps la situation financière précaire tant à l’Association franco-culturelle de Yellowknife qu’à Radio Taïga. C’est donc sans trop d’étonnement que nous apprenions cette semaine la mise à pied de l’employée permanente de la radio. Question de gestion administrative, lorsqu’un organisme connaît des difficultés financières, un des moyens à sa disposition est de réduire son personnel. Il me serait impossible de remettre cette décision en question puisque le journal a également procédé à cette opération « réduction » en août dernier.
Ce qu’il faut maintenant, c’est de se retrousser les manches et de tenter de sauver la radio. L’absence d’employé permanent causera des problèmes de gestion quotidienne mais aussi des problèmes de développement à long terme.
Au quotidien, ce sera, notamment, de s’assurer que la programmation se poursuive, que les publicités soient traitées et mises en ondes et que quelqu’un veille au grain pour s’assurer d’un signal continue. À long terme, il faudra une équipe qui se répartisse ces tâches mais aussi qui verra à recruter davantage de bénévoles, qui poursuivra les efforts d’affirmation de la radio auprès des responsables de la publicité dans les ministères actifs aux Territoires du Nord-Ouest et qui se prépare à prendre en charge la radio.
En effet, cela fait déjà plusieurs années que je dis que la radio devrait former un organisme distinct qui gère ses propres fonds et qui prend ses propres décisions. On a souvent soulevé les incertitudes financières de la radio pour refuser de s’engager dans cette voie. Non seulement le fait que la radio est restée rattachée à l’AFCY n’a pas changé cette incertitude financière, mais de plus la décision finale pour résoudre la crise financière (la mise à pied) n’a pas été prise par ceux et celles qui sont pleinement engagés dans la radio.
Il est donc très important que la radio rebâtisse sa base de bénévoles à la radio pour la faire fonctionner au quotidien, mais aussi pour l’engager dans un développement qui sera durable à long terme. Ce ne sera pas facile, mais c’est certainement réalisable.