Ça tombe comme des mouches! L’aéroport de Yellowknife est le théâtre de deux incidents en deux jours impliquant des CF-18 canadiens . Simon Bérubé Vers 7 h, le matin du 18 juin dernier, un CF-18 de l’Escadron 441, basé à Cold Lake, en Alberta, se préparait à atterrir à Yellowknife lorsqu’un missile s’est détaché de l’avion à environ 1500 pieds du sol. Le missile air-air s’est écrasé sur le terrain de golf de la capitale, situé juste à côté de l’aéroport. Selon le major Rob Carter, l’avion de chasse était en route vers Inuvik, dans le but d’y conduire un exercice relié à NORAD, l’organisation internationale vouée à la protection du territoire nord-américain. M. Carter s’est cependant gardé de mentionner tout détail sur l’opération, alléguant des questions de sécurité. Le directeur de l’aéroport de Yellowknife, Michel Lafrance, a été averti de l’incident environ 10 minutes après que le missile se soit écrasé. Ce dernier a alors établi un périmètre de sécurité, faisant évacuer le terrain de golf, la station sismologique adjacente, les manufactures de taille et de polissage du diamant, ainsi que le hangar d’une compagnie aérienne. La route numéro 3 a été fermée pendant près d’une heure. Le missile, un AIM-7 Sparrow, a été localisé moins d’une heure après qu’il se soit écrasé sur le terrain de golf. Selon le major Carter, le missile qui s’est détaché de l’avion était réel, mais sécurisé, comme le veut le protocole lorsqu’il est question de transport de missiles. Les lois de la gravité ont cependant fait en sorte que le terrain de golf a été endommagé et que le missile s’est transformé en tas de débris. « C’est plutôt anormal. Je n’avais jamais entendu parler d’un tel incident auparavant », a mentionné le Major Carter, qui rappelle que ces types de missile et d’avion sont largement utilisés autour du monde. Au cours de la journée du vendredi, un détachement de neutralisation des explosifs et des munitions, provenant de la base de Cold Lake, est arrivé sur les lieux afin de disposer de l’engin. Quant aux raisons qui ont mené au détachement du missile de l’avion, elles demeurent sous enquête. Un autre incident le lendemain Décidemment, l’aéroport de Yellowknife est peut-être devenu une malédiction pour les Forces aériennes canadiennes, puisque le lendemain, un autre avion a connu des problèmes en tentant d’atterrir à Yellowknife. Sentant qu’il perdait le contrôle de son appareil en atterrissant, vers 8 h 16 samedi matin, le pilote du CF-18 Hornet a dû s’éjecter de l’avion. Le pilote, le Capitaine Joseph Edward Mullins, 34 ans, a subi des blessures mineures. Celui-ci compte plus de 3000 heures de vol sur ces appareils. L’incident a provoqué une interruption des vols commerciaux à l’aéroport de Yellowknife et la fermeture de la route 3 pour une majeure partie de la journée de samedi. Selon les informations recueillies, un autre missile s’est détaché de l’appareil au moment de l’impact. L’enquête sur cet autre incident est menée par le Directorat de la sécurité des vols, un département du ministère de la Défense nationale. Au moment d’écrire ces lignes, le pilote était retourné chez lui, à Cold Lake, et l’avion était toujours à Yellowknife.
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