le Vendredi 9 mai 2025
le Vendredi 30 juillet 2004 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:09 Éditorial

Être à l’écoute, c’est…

Être à l’écoute, c’est…
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Il n’y a rien de mal à être à l’écoute d’un groupe de pression, au contraire, c’est une marque d’ouverture. Mais qu’en est-il des autres groupes de pression?
L’industrie peut investir d’énormes budgets en promotion pour ses activités de lobbying. En bloc, l’industrie embauche les lobbyistes les plus actifs auprès de toutes les administrations canadiennes et nord-américaines. L’industrie n’a pas de problème à se faire entendre. Probablement que seuls les syndicats peuvent se targuer d’être aussi actifs politiquement. Les autres groupes de pression, comme ceux des femmes, des écologistes, des jeunes ou des Autochtones, ne jouissent pas des mêmes ressources.
Il semble bien naturel que les ministres s’occupant des mines et autres ressources demandent à l’industrie d’extraction des ressources de collaborer à leurs rencontres. Dans une approche plus globale, il aurait été intéressant aussi d’inclure des groupes de pression voués à la protection de l’environnement. Après tout, le développement minier ou pétrolier a des impacts importants sur l’environnement. Cette logique est déjà appliquée lors des réunions des ministres de l’environnement. Ces derniers n’invitent pas uniquement les commentaires des groupes environnementaux, mais aussi ceux de l’industrie, qui est souvent l’objet de la réglementation environnementale.
Être réellement à l’écoute, ce n’est pas seulement inviter ceux qui crient haut et fort, mais bien ceux qui sont directement concernés par nos activités, quel que soit leur budget.