le Vendredi 9 mai 2025
le Vendredi 27 août 2004 0:00 | mis à jour le 8 mai 2025 13:08 Éditorial

User du gros bon sens

User du gros bon sens
00:00 00:00

Effectivement, la nature et le plein air nous sont accessibles à quelques kilomètres, ou même à quelques mètres, sans que nous ayons de permission à recevoir ou de frais à payer.
Cette chance, cependant, pourrait nous glisser entre les doigts. Chaque fois que je vais faire un tour en forêt, c’est avec désarroi que je remarque une canette de bière vide ici, de vieux papiers par là ou quelques mégots de cigarettes sur les sentiers.
Tôt ou tard, la nonchalance de quelques-uns pourrait bien coûter la liberté des autres. Déjà, un représentant de la Première nation dénée des Yellowknives a brandi la menace, au cours de l’été, de restreindre l’accès à la route Ingraham. Ce serait bien dommage, mais peut-on vraiment l’en blâmer?
Il est vrai que, tout au long de cette route, les détritus s’accumulent d’une fin de semaine à l’autre. Un spectacle qui est toujours désolant à voir.
Il appartient seulement à chacun de nous de faire en sorte que ce genre d’écart de conduite cesse. Il est très facile de ramener ses déchets avec soi, après un séjour en forêt. Il est aussi très facile de le laisser savoir à quelqu’un lorsque nous sommes témoin de son irresponsabilité.
C’est le gros bons sens, me direz-vous. Effectivement, mais il ne fait jamais de tort de se rafraîchir la mémoire sur ce sujet. Lorsque nous devrons payer des frais pour aller profiter de la nature, ou lorsque son accès sera limité, il sera déjà trop tard pour regretter nos gestes du passé.