À l’exception du leader du NPD, les leaders de l’opposition (qui forment une majorité en Chambre) ont annoncé leur intention de voter contre l’adoption du discours à moins que des amendements ne soient apportés. Plus tard, le leader des Conservateur remettait cette menace en question en soulignant qu’il ne désirait pas renverser le gouvernement à la première occasion.
Il faut dire qu’aucun des partis politiques canadiens n’est en mesure actuellement de repartir en campagne électorale. Peut-être cela joue-t-il en faveur de Paul Martin. À la suite du succès de la dernière conférence des premiers ministres et sachant que personne ne désire actuellement des élections, il pourrait se permettre d’accepter en bon démocrate d’acquiescer à certaines des demandes d’amendement tout en allant de l’avant avec les priorités libérales énoncées dans le discours.
En acceptant quelques amendements, il permet aux leaders de l’opposition de sauver la face tout en se présentant lui-même comme l’homme du compromis canadien. Tel que suggéré par un collègue du journal, il serait possible aux partis d’opposition de se déclarer contre la teneur du discours mais aussi de s’assurer que quelques députés absents permettent néanmoins au gouvernement d’obtenir une majorité des voix exprimées. On verra dans quelques jours le dénouement de cette première escarmouche entre les parties adverses sur la Colline parlementaire.