le Mercredi 21 mai 2025
le Vendredi 19 novembre 2004 0:00 Éditorial

Parlons-en!

Parlons-en!
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L’intervention du ministre Dent lors de l’AGA de la FFT a constitué le moment clé de la fin de semaine. Pour la première fois, un ministre du gouvernement territorial abordait l’épineuse question de la poursuite judiciaire devant une assemblée publique francophone. Et pas n’importe quel ministre: le ministre responsable des langues officielles qui cumule également les fonctions de ministre de la Justice.

Il s’agissait d’un moment clé en raison, non pas du mutisme du gouvernement, qui se prononce régulièrement sur la question dans L’Aquilon par le biais de ses procureurs, mais bien à cause de la prise de parole publique d’un ministre, une première depuis quatre ans.

Il s’agissait d’un moment clé en raison, également, des conséquences que cette intervention a eu sur le déroulement de l’Assemblée. En abordant cette question, le ministre a permis aux personnes incertaines de la pertinence de la poursuite judiciaire de soulever des questions, processus essentiel à une saine vie démocratique.

Au sortir d’une période d’interrogation, le résultat était clair: c’est à l’unanimité que les délégués ont accepté le principe de poursuivre la démarche juridique et, dans un second souffle, ont adopté une résolution enjoignant la FFT de se lancer dans une campagne d’information.

Évidemment, comme responsable de la publicité au journal et pour Radio Taïga, j’ai tout de suite des signes de dollars qui m’apparaissent dans les yeux.

Mais il faut aussi voir à quel point un processus d’information peut changer l’attitude des gens. D’incertains, et même dubitatifs qu’ils étaient, des délégués sont passés à l’avant-scène de la réaffirmation du principe de la poursuite judiciaire.

Mais attention, il ne faut pas que de l’information passive. Il faudra aussi penser à de l’information interactive, où des porte-parole de la francophonie prendront le micro pour répondre aux questions des gens.

On sortira perdants et gagnants de ces séances. En effet, il y aura toujours des personnes réfractaires et peu importe le nombre de séances d’information qui seront tenues, elles le demeureront sans doute. Il faut cependant penser à ceux et celles qui désirent vraiment obtenir de l’information. C’est le risque et le but de tout cet exercice.