Que ce soit au niveau du gouvernement fédéral ou à celui du gouvernement territorial, il existe toute une panoplie de lois, de règlements, de politiques et de lignes directrices. Ce cadre législatif et administratif vient encadrer le comportement tant des citoyens que du gouvernement lui-même. En tant que citoyen corporatif, si le journal omet de payer ses impôts ou sa taxe sur les salaires, loi, règlement et politique à l’appui, un fonctionnaire obscur d’Ottawa ou de Yellowknife se fera un devoir de nous rappeler à l’ordre et même de nous imposer une amende. Si un service gouvernemental décide d’octroyer un contrat, mal en prendra au fonctionnaire qui ne suivra pas les lignes directrices surveillées par le Secrétariat de gestion financière du GTNO ou le Conseil du Trésor.
En matière de langues officielles, l’histoire est différente. Bien que ces droits soient enchâssés dans le Constitution du pays, encadrés par une loi fédérale puis une loi territoriale, on a l’impression que n’importe quel quidam peut décider de la marche à suivre. Dans certains secteurs, les lignes directrices sont suivies à la lettre et bien appliquées. Ailleurs, le bon vouloir des fonctionnaires en place décide des modalités d’application. Et si on se plaint de la situation, il y aura toujours une abondance de fonctionnaires, souvent francophones, pour nous rappeler que ces plaintes sont odieuses, mal avenues et qu’elles manquent de respect pour la majorité linguistique. C’est comme si on était coupable de demander aux gouvernements d’appliquer ces règles avec la même fermeté qu’ils appliquent leurs autres lois et règlements.
Préparez-vous détracteurs des droits linguistiques car si les gouvernements procèdent avec la dévolution sans respecter nos droits, il y aura du grabuge!