Le prix à la pompe ne cesse de monter depuis juin dernier. Ça a commencé avec le décès du roi d’Arabie. Il y a eu une frénésie sur les marchés boursiers puis ça ne s’est pas arrêté depuis ce temps-là. L’impact immédiat de cet événement qui a fait la manchette durant tout l’été, c’est que ceux qui dépendent du transport pour gagner leur vie en arrachent financièrement. Ça veut aussi dire que cette hausse des coûts de production se reflétera dans la facture remise aux clients. Attachez-vous bien car si on a connu des taux d’inflation de moins de 2% au cours des dernières années, 2005 sera fort différent. Ainsi, le taux d’inflation au Canada est passé de 1,7% en juin à 2,0% en juillet. Il faudra encore attendre quelques jours avant de connaître les résultats pour le mois d’août.
Malgré tout, il y a un côté positif à cette crise de l’énergie. Si les timides campagnes des gouvernements visant à inciter les citoyens à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre n’ont pas réussi, le coût exorbitant de l’essence aura peut-être plus d’impact.
Pour le simple consommateur qui fait face à une augmentation du coût de l’essence de l’ordre de 40%, ça peut vraisemblablement vouloir dire qu’il lui faut revoir ses habitudes de conduite. Personnellement, j’ai déjà commencé à limiter mes déplacements : j’ai annulé une visite à Yellowknife (pour les gens de Yellowknife, c’est probablement une deuxième bonne nouvelle) et je ne ramasse le courrier qu’un jour sur deux. De plus, je commence à regarder la possibilité d’acquérir une plus petite voiture, surtout pour les déplacements urbains, et j’attends encore que le fédéral annonce une mesure fiscale pour encourager l’achat de voitures hybrides, comme cela se fait en Californie. Il y a toute une panoplie de moyens pour réduire votre consommation d’essence : le co-voiturage, l’utilisation accrue du transport en commun à Yellowknife, la bicyclette, la march, etc.
Un autre impact que je ne parviens pas à classer dans les points positifs, c’est que cette hausse du prix de l’énergie va probablement inciter les compagnies pétrolières à pousser davantage la construction du pipeline dans la vallée du Mackenzie.