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le Vendredi 7 octobre 2005 0:00 Éditorial

Pas d’illusions!

Pas d’illusions!
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San Francisco, Los Angeles, Miami, New York et Boston. Qu’ont en commun ces villes américaines? Premièrement, ce sont toutes des grandes cités littorales. De ce fait, elles seront parmi les premières victimes d’une hausse du niveau de la mer. Deuxièmement, elles sont toutes des cités d’une nation qui refuse de reconnaître les effets de la pollution atmosphérique sur les changements climatiques.

On a beau se fermer les yeux à la réalité, celle-ci trouve toujours le tour de nos rattraper. Combien d’années encore avant que la fonte des glaces (voir articles en page 8) n’oblige ces grandes villes à mettre en œuvre de grands projets de digues pour repousser la montée du niveau de la mer? Les scénarios des scientifiques divergent d’opinion sur la vitesse à laquelle le processus de montée du niveau de la mer va progresser, mais ils sont tous en accord sur un point : ce sera désastreux pour plusieurs régions américaines. Une montée du niveau de la mer d’un mètre fera disparaître de nombreuses régions du littoral atlantique américain alors qu’une montée de 3 mètres fera disparaître une grande partie de la Floride.

b Il y a longtemps cependant que j’ai perdu mes illusions quant à la capacité des États-uniens d’apprendre de leurs erreurs. Je crois que les grandes compagnies pétrolières sont suffisamment bien ancrées dans les coulisses de la Maison-blanche pour prédire que les citoyens des États-Unis pataugeront dans l’eau de mer jusqu’aux genoux pour se rendre au boulot sans reconnaître leurs torts dans cette situation.

Comparativement aux États-Unis, moins de grandes concentrations humaines seront touchées au Canada. Mais cela ne doit pas nous empêcher de nous sensibiliser au phénomène ni de changer nos comportements pour amenuiser celui-ci.