La récente décision de l’AFCY de se joindre aux autres organismes opérant à Yellowknife dans le dossier d’un centre scolaire-communautaire a de quoi réjouir. La communauté pourra enfin travailler ensemble pour élaborer un projet commun. Depuis quelques années, deux groupes travaillaient séparément sur deux visions différentes qui avaient chacune leur mérite. Malheureusement, les deux visions se heurtaient de front et causaient des déchirements dans la communauté, comme si on en avait besoin après tous les déchirements vécus lors de la prise de décision de poursuivre le GTNO sur les services en français et les déchirements vécus par les parents lorsque l’APADY a vu le jour.
Cette nouvelle dynamique ouvre certes de nouvelles perspectives de coopération, mais il faut quand même demeurer réaliste et s’attendre à rencontrer encore de nombreux écueils. Mais à tout problème, c’est ensemble qu’on trouvera des solutions.
Premier problème, l’emplacement de ce centre scolaire-communautaire.
Pour la majorité des gens, se rendre en ville ou se rendre sur la rue Taylor ne fait pas une grande différence. C’est même moins loin pour les francophones habitant dans le secteur sud et est de la ville. Quant aux autres, plusieurs ont déjà, de toute façon, l’habitude de se rendre à l’École Allain St-Cyr en raison de leurs enfants.
Par contre, avoir pignon sur rue en plein centre-ville comporte beaucoup d’avantages : c’est tout près du lieu de travail de plusieurs francophones et de plusieurs bureaux du gouvernement; c’est aussi une excellente visibilité dans la communauté; et Batiste n’a pas autant à pédaler pour aller couvrir les événements. La solution évidente serait probablement de conserver la Maison Laurent-Leroux pour y offrir des services et retenir cette importante visibilité.
Deuxième problème, et non le moindre, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest.
Dans les années 1990, le GTNO avait refusé d’investir une part équitable dans la construction de l’École, rejetant le fardeau de cet investissement sur Patrimoine canadien. Résultat: il s’est construit une trop petite école et la portion communautaire a été sévèrement amputée. Faudra travailler fort pour éviter une répétition de ce scénario qui aurait encore une fois pour conséquence de léser la communauté dans son accession à un service essentiel à son épanouissement, un centre communautaire.
Peu importe les problèmes qui seront rencontrés, une chose est maintenant certaine, c’est ensemble que nous y ferons face.