En lisant la dernière sortie de la députée de Range Lake, Sandy Lee, je ne peux que me rappeler d’une situation semblable qui avait opposé Jane Groenewegen et le député de Thebacha, Michael Miltenberger. Là aussi, une députée se plaignait de remarques sexistes de la part d’un collègue de travail.
En premier lieu, il faut rejeter du revers de la main la remarque qui insinuait que Sandy Lee est «anti-mâle».
Cela fait plusieurs années que la députée de Range Lake siège à l’Assemblée législative et qu’elle participe activement à plusieurs activités communautaires. À toutes les occasions qui m’ont été données de la rencontrer et de l’interviewer, la députée s’est toujours présentée comme une personne de commerce agréable. Jamais je n’ai eu l’impression qu’elle avait une dent contre la gent masculine.
Par contre, je sais que ses opinions sont bien campées et qu’elle n’hésite pas à les exprimer publiquement. La circonstance en question qui a motivé son intervention en chambre ne cacherait-elle pas plutôt un sexisme latent des députés de l’Assemblée, situation que la députée ne tolèrerait certainement pas?
Deux fois en quelques années, c’est déjà deux fois de trop pour la bonne réputation de l’Assemblée législative. Et surtout, ne lapidez pas le porteur de message. S’il y a un problème, la solution n’est pas de faire taire ou critiquer la personne qui se plaint, mais bien de prendre un certain recul et d’analyser calmement la situation de façon à apporter les correctifs qui s’imposent.
Il serait probablement de bon aloi que le Conseil du statut de la femme se penche sur la question, ou, à tout le moins, commence une campagne de sensibilisation auprès des députés. Ce sont, après tout, ceux que l’on considère comme des modèles dans nos communautés.