En lisant les résultats du rapport de l’institut Fraser sur l’environnement réglementaire dans le Nord, on se demande bien pourquoi les compagnies minières de toutes sortes continuent d’affluer ici, de prospecter, de creuser et d’extraire. La réponse est simple : c’est parce ce qu’il y a beaucoup d’argent à faire ici.
Ça fait au moins deux projets miniers d’envergure et un projet de pipeline qui ont été mis de l’avant au cours de la dernière décennie. Et durant ces 10 années, le processus réglementaire ne s’est pas simplifié. Au contraire, il s’est raffermi. Pourquoi?
Mine Giant! Ça vous dit quelque chose?
Au tournant du siècle, la population était mise au courant de l’ampleur du désastre écologique que représente la mine abandonnée se situant dans les limites de la ville de Yellowknife. On ne parle pas ici de quelques morceaux de machinerie abandonnés, de quelques barils contenant des produits toxiques ou des ordures qui traînent çà et là. On parle d’une compagnie minière (comme celles qui trouvent irritant notre processus réglementaire) qui nous laisse en cadeau plusieurs centaines de milliers de tonnes de trioxyde d’arsenic. Une compagnie minière qui a agi de façon si dégueulasse qu’il en coûtera des centaines de millions de dollars pour nettoyer ce qui peut l’être et pour mettre en place un processus qui ne vise qu’à retarder l’inévitable. Il faudra bien un jour nettoyer cette mine.
Il aurait été intéressant si le rapport de l’Institut Fraser avait pointé du doigt les exploitants miniers du passé pour expliquer la situation actuelle. Le processus réglementaire dans les TNO est peut-être difficile à avaler pour ceux qui veulent faire du fric en profitant des ressources, mais ceux qui se retrouvent à payer pour nettoyer les dégâts (les contribuables) n’en sont que mieux protégés.