Déséquilibre fiscal et péréquation étaient au centre des discussions lors d’une récente rencontre entre les ministres canadiens des Finances. Si ces deux notions sont d’une importance cruciale pour plusieurs administrations gouvernementales, elles sont loin d’être d’un grand intérêt pour les gouvernements des territoires.
Le système de péréquation est la méthode par laquelle le gouvernement fédéral reverse aux provinces une partie de ses revenus. Les territoires sont exclus de ce système puisqu’ils reçoivent leur argent du fédéral via des formules de financement distinctes.
Pour les provinces, le système de péréquation est un élément important dans la polémique entourant le déséquilibre fiscal entre les provinces et le fédéral. Pour les provinces, le système de péréquation démontre notamment que le fédéral perçoit plus d’impôts que ne le justifie ses besoins. Pour le fédéral, il s’agit d’une méthode de redistribution de la richesse entre provinces riches et moins riches ainsi que d’une façon de s’assurer que certains programmes nationaux sont bel et bien disponibles partout au pays.
Parler de déséquilibre fiscal dans les territoires, c’est une perte de temps. Le seul déséquilibre qu’il y a, c’est celui entre les besoins en financement et la possibilité de prélever suffisamment des impôts pour répondre à ces besoins. Même avec un contrôle entier de tous les mécanismes de perception d’impôts et de taxes, les territoires ne parviendraient pas à combler tous leurs besoins sans taxer ou imposer la population à outrance. Même avec un transfert de pouvoir quand à la perception des revenus provenant des ressources naturelles, les territoires seraient toujours obligés de quémander de l’argent au fédéral.