À mon retour de vacances, voilà que j’apprends que notre illustre premier ministre canadien était de passage dans le Nord. N’allez pas croire, comme certains le prétendent, que M. Harper est venu nous visiter simplement afin d’éviter d’aller de faire faire de l’oeil aux Outgames ou au sommet sur le Sida. Pas du tout! Ce n’est pas non plus parce qu’il savait que je serais absent du bureau bien que… Non! Il est venu nous visiter car le temps presse pour son gouvernement et les multinationales qui le contrôlent.

En effet, il ne reste que quelques mois, une année au plus, avant que le Canada ne soit replongé en période électorale. Et il est loin d’être assuré que le Parti conservateur réussira à former un gouvernement majoritaire. D’ici là, son gouvernement devra livrer un peu de marchandise à ses bailleurs de fonds, les pétrolières de Calgary. Ces dernières lorgnent avec convoitise vers les immenses ressources pétrolifères et gazières du Nord canadien. Leur marge de profit à long terme en dépend.

Et voilà que Stephen prend leur défense et associe les opposant sau projet de pipeline à de petits faiseurs de troubles, des groupes aux petits intérêts qui s’opposent à une noble entreprise.

Mais quels sont ces petits intérêts? De mon point de vue, la recherche de profit pour une poignée de pétrolière ne relève pas de grandes aspirations mais bien de petits intérêts mercantiles, rien de plus. Par contre, les revendications des groupes autochtones du Deh Cho et la recherche d’autodétermination gouvernementale relèvent eux d’un droit constitutionnel fondamental. Ça, c’est ce que j’appelle de grands intérêts.

Si seulement ces indiens du Deh Cho pouvaient apprendre à être plus généreux lorsque vient le temps de regarnir la caisse électorale du parti, ça aiderait peut-être à mousser leur cause…