J’ai bien rigolé en voyant le surtitre de l’article de l’APF (en page 7) portant sur le programme du gouvernement Harper pour sa deuxième année au pouvoir : « Avec l’environnement comme priorité ». C’est un peu bizarre de lire dans un même paragraphe les mots Harper et environnement. Ce serait comme lire : « Pour appuyer son processus de paix en Irak, Bush envoie 20 000 soldats » Non mais qu’est-ce que je dis, j’ai bien lu ça quelque part dans un média américain. Bush et Harper, un même combat en appui aux mesures désespérées.
Harper, qui a toujours épousé la ligne de pensée américaine quant aux gaz à effet de serre, se voit maintenant aux prises avec des adversaires dont la plateforme plus verte semble plaire à l’électorat. C’est un peu tard pour y penser, mais on ne sait jamais. Harper disait récemment «notre gouvernement est propre, notre économie est vigoureuse et notre pays est uni ». Qui sait, un jour il dira peut-être « notre gouvernement est uni, notre économie est prospère et notre pays est propre ». Ce serait déjà une amélioration.
Et Harper en rajoute: « Nous nous sommes fixé des objectifs réalistes et nous adopterons davantage de mesures environnementales. Ces mesures lutteront contre les changements climatiques et contribueront à améliorer la qualité de l’air ». Ici, il faut parier que le terme clé sera «réaliste», car le pauvre Stephen ne veut pas mentir. Quand son mandat sera terminé et que les mesures environnementales de son gouvernement seront jugées totalement inadéquates, ce sera par soucis de « réalisme » face aux exigences de l’économie et des grandes compagnies qui ne veulent rien faire de toute façon.
Quant à Bush, je m’en fout pas mal, car je ne suis pas un Arabe. Mais on devrait plutôt parler de processus de vengeance qui nécessite 20 000 soldats de plus, pas de processus de paix. Mais ça, c’est juste une opinion.