le Samedi 24 mai 2025
le Vendredi 9 mars 2007 0:00 Éditorial

Des parasites sur les ondes

Des parasites sur les ondes
00:00 00:00

La venue prochaine du comité sénatorial se penchant sur le mandat de CBC/SRC a soulevé quelques réactions dans la communauté. Ceux qui habitent le Nord depuis plusieurs années ont tous été témoins des campagnes de revendication pour l’obtention du signal de Radio-Canada. C’est pratiquement ce débat qui a moussé la mise sur pied de la première association francophone des TNO, l’Association culturelle franco-ténoise (ACFT).

Actuellement, lorsque le signal n’est pas absent, il est souvent aux frais de la communauté francophone locale ce qui est assez paradoxal, comme si on était doublement taxé pour ce service. Les personnes individuelles sont taxées pour subventionner Radio-Canada, puis les associations doivent verser une partie de leurs budgets pour l’entretien de l’équipement de retransmission, taxant ainsi leurs maigres ressources.

Une autre facette de ce débat, c’est la provenance du signal. Ainsi, à Yellowknife, le signal provient de Montréal. Si vous décidez de syntoniser la radio de Radio-Canada le matin, vous serez bien au fait du fameux décalage horaire de deux heures entre Yellowknife et Montréal. Mais ce n’est pas si grave si vous ratez les informations car, de toute façon, les nouvelles sur le maire de Montréal, sur les embouteillages au pont Viau ou sur la crise de la pomme folle à Rougemont ne seront pas des plus pertinentes. De plus, si vous prévoyez un voyage via l’Alberta, ce ne sera pas la météo locale que vous entendrez, mais celle de l’Est du pays.

De toute façon, je préfère que les francophones de Yellowknife syntonisent CIVR plutôt que la SRC. À bien y penser, si on me laissait le choix, j’aimerais que le gouvernement canadien appuie davantage les radios communautaires francophones locales que l’obtention des signaux de la radio de Radio-Canada ou, tout au moins, que le mandat de Radio-Canada reconnaisse l’importance non pas d’être en compétition avec les radios locales mais de les épauler.