Ma première constatation vient d’une remarque entendue lors du Forum sur la santé alors qu’un conférencier mentionnait la présence et la participation active d’un fort contingent de professionnels de la santé et de hauts responsables du gouvernement territorial. Pour les francophones des TNO, c’est un vent de fraîcheur après les années de relations tendues entre ses représentants et le gouvernement territorial.

Il faut rappeler qu’au cours des dernières années, les deux parties étaient plongées jusqu’au cou dans une bataille juridique. Auparavant, la moindre ouverture du gouvernement aurait pu servir à démontrer la déficience du système. Auparavant, la moindre concession de la communauté aurait pu servir à souligner des aspirations à la baisse. La poursuite n’est pas terminée, mais la situation est bien différente. En effet, les étapes suivantes de la poursuite n’impliquent maintenant que des avocats qui argumenteront sur des concepts juridiques. Peu importe notre comportement, il n’y a plus de preuve nouvelle dont on puisse saisir les tribunaux, à moins, bien sûr de relancer tout un autre processus juridique.

Ma deuxième constatation touche l’idée d’une centre communautaire de santé en français. À la suite de la présentation du Dr. Corriveau sur le modèle intégré de prestation de services et celle de la directrice générale du Centre de santé communautaire de Yellowknife, on ne peut manquer de remarquer que le cadre politique actuel au ministère de la Santé et des Services sociaux permet bel et bien d’envisager la mise en place d’un centre de santé francophone.

Comme le faisait remarquer la consultante Boutin, il n’est pas nécessaire de construire de nouvelles installations, mais plutôt de repenser les installations actuelles pour y intégré ce nouveau concept. Finalement, plus que du ciment et des briques, c’est de la volonté et de l’esprit d’initiative qu’il nous faut pour réaliser ce projet.