En début de semaine se tenaient deux conférences d’importance pour l’avenir des peuples américains. L’une se passait ici aux TNO, tandis que l’autre se passait au Québec, à Montebello. Alors que les décideurs politiques et économiques des trois pays du continent discutaient, dans un château, de la sécurité des consommateurs, des intérêts et des frontières, les leaders autochtones d’hier, d’aujourd’hui et de demain étaient réunis dans un centre récréatif pour discuter de l’eau.
Les deux s’équivalent en un sens. Chacune de ces rencontres veut protéger quelque chose. L’une s’inquiète de droits autoproclamés, l’autre d’un droit essentiel à la vie humaine. Le problème est que plus les consommateurs nord-américains se sentiront protégés, moins ils auront tendance à évoluer vers un style de vie qui préserverait adéquatement l’eau et la planète qui en dépend. Aux deux bouts de ce pays, deux mouvements opposés se concertent pour mieux se confronter.
Les résolutions adoptées lors du Conseil des aînés de la conférence de Fort Smith (texte en page 5) suggèrent que les prochains gouvernements feront face à des peuples plus unis et conscients de leurs droits. Des droits basés non pas sur l’économie mais sur le respect de soi et de notre environnement. C’est un combat dans lequel tout le monde est apte à s’engager. Mais si vous n’êtes pas prêt à prendre des petites actions quotidiennes bénéfiques à l’environnement plutôt qu’à la consommation, vous pourrez peut-être vous consoler en acceptant que lorsqu’il n’y aura plus rien à acheter, alors les billets nous permettrons de fumer le calumet de la paix.