En lisant le détail de la dernière mise au point du ministères des Affaires indiennes et du Nord sur la mine Giant, il y a deux termes qui sont utilisés à mauvais escient : nettoyage et assainissement. Face à la solution qui consiste à congeler le tout sur place et cacher la poussière sous la terre, est-ce que ça équivaut vraiment à du nettoyage? C’est un peu comme le principe de prendre la poussière et de la balayer sous le tapis. Ça paraît bien pendant un certain temps, mais on ne peut prétendre qu’on a nettoyé le tout.
Ce principe retenu pour traiter du gâchis environnemental de la mine Giant n’a qu’une seule vertu, c’est le moins cher. Personne ne devrait prétendre que le sous-sol de la mine est nettoyé ou assaini parce que le tout sera congelé. Avec un tel système, on n’est qu’à une défaillance technique d’un désastre.
On ne peut non plus prétendre que cela évitera de mettre en danger la santé de travailleurs puisque la mise en place de ce système de congélation nécessitera l’emploi de travailleurs.
Ce que j’aimerais voir, c’est un plan directeur de nettoyage et d’assainissement dont la première étape serait de geler le trioxide d’arsenic pour éviter les dommages immédiats, mais avec des solutions à long terme.
La technologie actuelle ne permet sans doute pas de traiter cette poussière toxique de façon définitive et sécuritaire. Mais un plan directeur visant le nettoyage et l’assainissement devrait au moins encourager la recherche de processus alternatifs pour le traitement de l’arsenic. C’est seulement lorsqu’il n’y aura plus de ce poison sous nos pieds qu’on pourra alors parler de nettoyage.