Le passage récent de Lise Paiement dans les TNO aura ragaillardi l’enthousiasme de plusieurs intervenants ténois du milieu de l’éducation en français. Son message visant à souligner les aspects positifs du bilinguisme et la fierté que l’on doit tirer d’être francophone tombe toujours à point. De plus, les artisans de l’éducation en français qui formaient une partie de son auditoire sont au premier rang pour aider à contrecarrer chez les jeunes francophones les perceptions négatives véhiculées par la majorité.
L’infériorisation d’une minorité vient parfois de ses rangs mais plus souvent qu’autrement ce sont les majorités qui ont tendance à dénigrer leurs minorités. Et ce phénomène dépasse la simple relation anglais français. Il se retrouve partout :
- – au niveau des minorités religieuses. On n’a qu’à lire les énormités qui sont énoncées dans la controverse sur les accommodements raisonnables;
- – au niveau des minorités gais qui sont souvent perçues comme des citoyens de seconde classe;
- – au niveau des minorités ethniques, qui sont souvent accusées de tous les maux du monde.
Que dire maintenant des majorités ethniques (comme les autochtones dans les TNO) qui sont traitées en inférieures par sa minorité ethnique…
Mme Paiement rend un service inestimable aux communautés francophones qu’elle rencontre dans ses tournées, mais le gros du travail pour renverser la situation nous revient. Il faut que le message qu’elle nous lance sorte de nos réunions, qu’il apparaisse sur la place publique et s’adresse à l’interlocuteur le plus coriace, les membres de la majorité.