Il semble que les jeux soient faits dans le dossier de présentation de candidatures à la présidence de la Fédération franco-ténoise. Un seul candidat, le président sortant, a réussi à obtenir l’appui d’un membre de la FFT pour proposer sa candidature et on se dirige donc vers une élection par acclamation.
Quelques remarques s’imposent.
Premièrement, je suis d’accord qu’il aurait été intéressant d’assister à un débat d’idées si plus d’un candidat s’était présenté. Mais comme le faisait remarquer le président de l’AFCY, le seul fait de désirer un débat n’est pas un facteur décisif pour appuyer une candidature. Le besoin de changement, la crédibilité des candidats ou le partage d’une vision commune doivent aussi être pris en considération. Ce sont certes des facteurs très subjectifs, mais il est difficile d’y échapper.
Deuxièmement, il est faux de prétendre que le simple fait d’être un employé du secteur public ou parapublic met en doute l’intégrité de candidats à représenter la Fédération. D’une part, plusieurs des représentants des membres lors des assemblées générales et les membres du conseil d’administration de la FFT sont issus de ce milieu. D’autre part, je peux nommer trois présidents et présidentes qui ont été à la tête de la FFT depuis que je suis dans le Nord, qui provenaient de ce milieu. Et tous se sont acquittés avec neutralité de leurs fonctions de représentation auprès des gouvernements durant leurs mandats.
Troisièmement, il serait également faux de croire que les exigences en terme de temps d’implication sont un facteur incontournable. Le président actuel, avec toutes ses qualités et ses défauts, dévoue effectivement beaucoup de son temps personnel pour bien remplir son rôle. Sa situation personnelle – il est à la retraite – joue en faveur d’une telle implication colossale. Cependant, on ne doit pas en déduire que seuls des retraités ou des chômeurs seraient les seuls à pouvoir se présenter comme président. Quand le temps manque, l’histoire de l’organisation démontre que la délégation de responsabilités entre les membres du conseil est tout aussi efficace pour assurer une bonne représentation.
Finalement, ce n’est pas parce qu’il n’y aura pas d’élection à la présidence que les orientations actuelles de l’organisme ne seront pas remises en question lors de l’AGA qui s’en vient. Si je ne m’abuse, l’an dernier a été fertile en débats de toutes sortes et ça démontre une bonne vitalité de l’organisme.