La semaine dernière, une avalanche de messages et de communiqués annonçaient la tenue de consultation pour le renouvellement du Plan d’action en matière de langues officielles (Lire l’article en page 12).

Le problème majeur de cette tournée de consultation, présidée par l’ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, c’est qu’elle sera presque terminée au moment où vous lirez ces lignes. Ça, c’est rapide! De plus, le compte-rendu de la tournée devrait être prêt à la mi-janvier.

D’entrée de jeu, il semble évident que le gouvernement fédéral actuel ne prend pas très au sérieux l’élaboration de sa politique en matière d’appui gouvernemental au développement des communautés de langues officielles. En effet, la tenue de consultations avec quelques jours de préavis, quelques jours de rencontres puis une pause du temps des Fêtes ne semble pas propice à la tenue d’une grande réflexion sur le sujet. À moins que…

À moins que le gouvernement actuel n’envisage sérieusement la tenue d’élection à la fin de l’hiver ou au début du printemps. Le plan proposé ne serait alors qu’un élément de plateforme électorale

À moins que le gouvernement n’ait déjà une bonne idée des orientations à donner à ce rapport, peu importe le résultat des consultations. On aurait alors un plan tout bonnement politique et bureaucrate, sans intérêt réel pour la communauté.

À moins que le fait de consulter la communauté ne soit vu que comme un mal nécessaire. Ça devient alors un exercice futile désagréable pour tous.

Mais peu importe la raison de ce processus bâclé, je suis certain que le résultat final fera justice à la qualité de la planification de l’exercice.