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le Vendredi 11 janvier 2008 0:00 Éditorial

Éditorial: Une période de surprise

Éditorial: Une période de surprise
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La période du temps des Fêtes vient de s’achever. Dans le Nord, avec la mise en veilleuse de plusieurs services gouvernementaux, il n’y avait pratiquement que le commerce au détail qui fonctionnait rondement. Pour ma part, j’ai principalement passé mon temps à relaxer dans un camp dans le bois, séjour entrecoupé par les célébrations de Noël.

En plus des cadeaux, j’ai eu quelques petites surprises durant le temps des Fêtes. En fait, les cadeaux n’étaient pas vraiment une surprise puisque j’avais fait une liste pour le Père Noël. Il n’a oublié que le cadeau numéro 8 (un nouveau gouvernement fédéral), mais c’est pas vraiment de sa faute, car lui aussi ne dispose que d’un vote.

La surprise s’est produite quand j’ai reçu de ma sœur aînée l’arbre généalogique de la famille. Maintenant, je sais pourquoi les membres de la famille du côté de ma mère sont tous des petits courts : elle a une ancêtre inuite originaire d’Eskimo Point (maintenant Arviat). Je connaissais déjà les racines abénaquises de la famille, mais là il me faut y ajouter des ancêtres algonquins, hurons, inuits et micmacs. Je ne suis donc pas étonné qu’on nous définisse comme Métis avec un tel mélange d’origines ethniques.

Finalement, dernière surprise, c’est de voir à quel point le bagage génétique peut se transmettre aussi loin que 10 générations plus tard. Je savais qu’il faut sauter une génération pour comparer les caractéristiques individuelles des enfants : des grands-parents aux petits-enfants. Mais je viens de découvrir que d’autres caractéristiques peuvent sauter de très nombreuses générations. Le premier Bessette à venir en Nouvelle-France avait pour surnom Brisetout. Quand je pense à mes nombreux jouets d’enfance (qui brisaient en un rien de temps), à mon camp dans le bois (que je suis toujours en train de retaper) et à mes véhicules automobiles (dont les alertes visuelles du panneau de bord éclairent constamment l’intérieur comme en plein jour), je comprends que ce surnom me revient de droit à titre d’héritage incontestable.