Ce qu’ils peuvent être achalants ces députés de l’Opposition qui ne cessent de toujours s’opposer à tout. Les partis de l’Opposition se rendent-ils compte à quel point ils mettent en péril la galère du Canada en faisant autant de vagues? Alors, pourquoi insister pour rencontrer la ministre responsable des langues officielles ou le président d’une campagne de consultation quand il est clair que le gouvernement préférerait qu’on ne parle pas trop de langues officielles.
Mais pourquoi cette réticence du parti conservateur à éviter que la ministre ou Bernard Lord ne comparaisse devant le comité permanent des langues officielles?
Ici, je ne peux y aller que d’hypothèses pour expliquer ce silence.
Ça peut être par manque de confiance du Cabinet envers son ministre ou le président de l’exercice de consultation. Après tout, bien que conservateur, Bernard Lord est tout de même une personnalité externe au Cabinet et il est impossible de le contrôler. Quant à Mme Verner, il semble bien que moins elle parle, mieux le parti s’en porte.
Ça peut être aussi que le sujet des langues officielles est encore un peu tabou dans ce parti. On se doute en effet que la coexistence entre les militants réformistes et les militants progressistes-conservateurs n’est pas toujours facile dans ce parti. Pour le Reform Party et les militants de l’Ouest, les langues officielles ont été une concession importante lorsque les deux partis politiques ont fusionné. Si ce sujet prenait la sellette, ç a risquerait probablement de créer de l’insatisfaction dans un groupe pour satisfaire l’autre faction.
Cette dernière hypothèse est particulièrement importante dans un contexte de gouvernement minoritaire alors qu’une élection pointe toujours à l’horizon. Pour éviter de faire des faux-pas, le gouvernement semble bien décidé à imposer sa loi du silence.
La loi du silence

La loi du silence
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