le Dimanche 22 juin 2025
le Vendredi 11 avril 2008 0:00 Éditorial

Assemblée du RPF: La qualité avant la quantité

Assemblée du RPF: La qualité avant la quantité
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Il n’était que cinq parents à l’Assemblée générale annuelle (AGA) du Regroupement des parents francophones des TNO (RPF), le 5 avril, mais cette faible participation n’a aucun impact sur le degré de motivation des personnes qui y ont participé.

Cette rencontre qui ressemblait plus à une séance de discussions et de brainstorming, qu’une AGA à proprement dit, fut l’occasion idéale pour les parents d’échanger sur les enjeux principaux qui les touchent et le défi qui attend le Regroupement dans le futur.

« J’étais contente avec le groupe qu’on était. Ç’a bien été, c’était dynamique et il y avait plein d’idées. L’élan dont on avait besoin, on l’a eu », a indiqué Sylvie Savoie, qui a d’ailleurs accepté de revenir à la présidence du RPF pour une deuxième année. Cette rencontre a eu un véritable effet thérapeutique sur celle qui doutait de la pertinence même du RPF, il y a quelques semaines, remettant du même coup en question son retour à la présidence. « Maintenant, les gens réalisent que ça vaut la peine et que c’est la chose à faire [de poursuivre l’implication] », a déclaré Mme Savoie.

Cette dernière était très heureuse de voir des parents des communautés de Fort Smith et Inuvik prendre part à l’AGA. Elle reste aussi très confiante de trouver des représentants de Hay River assez rapidement.

Rachelle Kingsler, une mère d’Inuvik, a été reconduite à la vice-présidence. Les autres parents présents, soit Laura Aubrey et Karen Zaidan, de Fort Smith, ainsi que Marie-Ève Bissonnette, d’Inuvik, ont tous accepté de faire partie du conseil d’administration du RPF.

Belle mobilisation

« Ça été une journée de mobilisation fantastique. On a eu beaucoup de plaisir, ce qui donne la température du groupe. […] Tu es toujours déçu quand tu veux douze personnes et que tu en as que cinq, mais ces cinq personnes, par contre, sont fortes et sont très mobilisés maintenant. Elles sont plus motivées et documentées », a déclaré, dans son enthousiasme habituel, Léo-Paul Provencher, de la Fédération franco-ténoise, qui a notamment vu a la mise en place de l’AGA.

Les parents présents ont notamment pu compter sur la présence de Jean-Pierre Dubé, directeur de liaison et politiques à la Commission nationale des parents francophones, qui leur a fait part des possibilités qui s’offrent à eux dans le domaine de l’éducation dans un milieu minoritaire.

« Il n’est pas venu faire des discours, Jean-Pierre. Il est venu comme ressource pour aider le groupe en support au développement qui est en train de se faire ici et les démarches à entreprendre », a expliqué M. Provencher.

Le Regroupement est aussi ressorti de son AGA avec un plan de travail stratégique afin de mieux définir son rôle et ses orientations futures.

Développer le préscolaire

Sylvie Savoie aimerait voir le RPF manœuvrer dans plus de dossiers au cours de la prochaine année. Elle a notamment mentionné la situation de l’éducation préscolaire en faisant allusion à l’absence de garderie francophone en ce moment à Inuvik et Fort Smith et le projet de démarrage d’une garderie à Hay River. La présidente aimerait que la Commission scolaire francophone s’implique dans le dossier en embauchant une ressource ou en mettant en place une programmation qui permettrait d’offrir ce service d’éducation préscolaire en français dans les communautés concernées. « Ça c’est notre rêve! On n’a pas encore fait les démarches, on n’a pas fait de suivi si c’est possible ou si c’est même dans le mandat de la commission scolaire francophone, mais ce serait une première étape pour commencer et c’est ça qu’on aimerait établir », a lancé Mme Savoie.

Par ailleurs, elle signale que le RPF sera plus actif si un dossier comme l’établissement d’une école francophone à Fort Smith refait surface dans un futur plus ou moins rapproché. Rappelons que le projet a récemment été laissé de côté par les parents de l’endroit qui ont opté pour un programme d’immersion à l’école locale pour la prochaine rentrée. La mise en place d’une école francophone à Inuvik a aussi été discutée.