La députée de Hay River Sud, Jane Groenewegen, remarquait récemment que la façon dont le Cabinet s’est comporté sur la question des compressions budgétaires allait à l’encontre des principes d’un gouvernement de consensus. En effet, peu de temps après avoir pris connaissance des projections financières déficitaires du gouvernement territorial, le conseil des ministres aurait rapidement identifié des secteurs où devaient s’effectuer les compressions budgétaires. La députée estime que les députés qui représentent l’ensemble de la population auraient dû être consultés.
Le principe du gouvernement de consensus est d’amener tous les membres de l’Assemblée législative a travaillé ensemble sur les dossiers pour tenter de dégager un consensus.
Mais la façon dont le Cabinet a d’abord fait cavalier seul dans ce dossier en janvier et février ressemble plus à la façon de procéder dans les autres législatures canadiennes. Là-bas, c’est normal. Les partis sont élus et c’est en tant que membre d’un parti ou d’un Cabinet que les gens sont responsables devant l’électorat. Ici, on a une vingtaine de députés aux origines disparates et l’électorat n’a de voix au chapitre que par le biais de leur député local. Ici, pas moyen de se débarrasser des cliques (les partis politiques dans le Sud) si on ne sait pas avec qui notre député établi ses relations de copinage.
Dans le dossier des compressions, les premières déclarations des députés semblaient faire un consensus : couper pas chez moi! C’est toujours ça de pris, mais encore faudra-t-il que le gouvernement redresse sa situation financière. On saura dans quelque temps (lors du dépôt du budget) si la solution souhaitable passe nécessairement par des suppressions de postes. En effet, il faut quand même réaliser que le taux d’imposition des individus et des corporations est parmi les plus bas dans les TNO et que cette possibilité doit être étudiée pour parvenir à récupérer le manque à gagner du gouvernement.