le Dimanche 22 juin 2025
le Vendredi 20 juin 2008 0:00 Éditorial

Un pas en avant, quinze ans en arrière

Un pas en avant, quinze ans en arrière
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L’intention du ministre Lafferty de limiter le pouvoir de gestion de la commission scolaire quant aux politiques d’admission dans les écoles de langue française des TNO est des plus douteuses.

Je ne peux que me faire l’écho des préoccupations du directeur général de la Commission scolaire francophone et souligner que cette annonce du ministre Lafferty tombe à un moment bien étrange. Présence en cour et intrusion du ministre dans la gestion de l’organisme, c’est quand même pas l’effet du hasard que cette annonce tombe à un pareil moment.

Le ministre Lafferty ne leurre personne quand il prétend que c’est pour le bien des élèves qu’il s’apprête unilatéralement à bloquer des admissions à l’école Boréale. Il ne s’agit que d’une réaction mesquine du gouvernement au défi légal que lui a lancé la commission scolaire. Point à la ligne.

Si par le fait même le ministre avait également profité de l’occasion pour annoncer qu’il se pencherait sur les politiques d’admission des écoles relevant des autres commissions scolaires afin que les ayant droits s’inscrivent dans les écoles francophones et pas ailleurs, on aurait probablement été tenté de croire le ministre. Mais comme l’ingérence ne vient nuire qu’à la commission scolaire francophone et à personne d’autre, on s’aperçoit que c’est simplement un manque de classe de la part du gouvernement.

Oui, nos écoles font face à un problème de classe, et ce, à plus d’un point de vue.