L’été dernier, le premier ministre des TNO de l’époque, Joe Handley, avait fait part du désintérêt des TNO pour la proposition de taxe et de crédit sur le carbone. Personnellement, cette proposition me laisse toujours perplexe.
Sachant que cette taxe essuyait de vertes critiques du Parti conservateur, j’étais tenté de regarder cette proposition d’un œil sympathique. On sait d’où ce parti vient, et on se doute où il s’en va. Malgré tout, il me semble que le principe de cette taxe ressemble beaucoup à une permission de polluer pour les compagnies qui en ont les moyens. Prenons l’exemple des grandes pétrolières. Elles figurent sans contredit parmi les compagnies les plus riches du Canada. Leurs activités d’extraction du pétrole des sables bitumineux sont non seulement très polluantes, mais elles sont aussi très lucratives. La proposition de taxe, avec la possibilité d’acheter des crédits de pollution à d’autres compagnies plus propres, ne semble pas un facteur qui changera quoi que ce soit aux actions des pétrolières.
La seule et unique façon pour moi d’accepter le principe du crédit de carbone, ce serait dans le cadre d’une politique et d’un plan d’action global du Canada pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Cette politique cernerait l’ensemble du problème et établirait des objectifs précis, ainsi que des échéanciers fixes. Sans une approche ferme, une simple taxe demeure une taxe, sans plus.